jeudi 7 juillet 2011

Les psys

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J'ai horreur de ces bêtes là. Ils veulent toujours tout savoir de toi et pénétrer dans ton petit monde à toi pour voir comment ça se passe. Et moi je trouve qu'ils violent notre intimité, qu'ils nous dénaturent et ça j'aime pas.

Je suis une fille réservée, timide, qui aime bien qu'on lui foute un peu la paix et surtout, surtout, qu'on cherche pas à savoir ce qu'il y a derrière son énormissime barrière d'adamantium munie des systhèmes de sécurié les plus performants jamais connus.

Mais j'ai dû aller voir ces bêtes là, ces être indescents, qui violent notre vie privée. J'en ai fait trois.

La première j'avais cinq ans environs, à la mort de mon arrière grand-père. J'en avais une peur bleu. Imaginez une gamine de cinq ans obligée de rester avec une inconnue qui : tire la tronche, est pas aimable pour un sous, toujours habillée en noire et tirées à quatre épingles. Non franchement, ça donne pas envie. Je me souviens même d'une fois où je serais à fond ma pelluche (moche) contre moi en me planquant derrière mes parents. Manque de bol, y'avait un miroir...
D'après mes parents ça m'a fait du bien. S'ils le disent...

La deuxième, je venais d'entrer au lycée (internat, changement de rythme, de vie tout ça tout ça), je devais avoir 15-16 ans. Avec elle non plus, le courant n'a jamais trop passé. Mais pas de ma faute, hein. Une femme assez forte habillée façon clown avec une mèche orange carotte en plein milieu du front (elle était blonde), ça prête à rire! Je n'ai jamais pus me livrer avec elle. Les banalités et hop, finis. Je me souviens même d'avoir passer plusieurs séances sans prononcer un seul mot. J'ai arrêté pour mon bac de français (soit trois ans plus tard).
Elle m'a quand même aidé dans les relations avec mes parents (et entre eux aussi).

Le troisième, ça a été après ma grosse déprime de décembre où j'ai du demander conseil à mon médecinn traitant. Il m'a laisser le choix, femme ou homme? Je ne m'entends pas et n'y arrive pas avec les femmes (la preuve, deux échecs) donc je prends l'homme (j'ai toujours plus d'affinité avec le sexe masculin que femmin).
Sur ce coup là, c'est mon Loup qui m'a fait franchir le pas d'appeller (oui, j'ai une sainte horreur du téléphonne). Et avec lui j'arrive pas à me cacher, à me planquer derrière ma barrière qui s'effondre petit à petit. Je lui parle à coeur ouvert, je lui dis tout, comme si je sentais qu'il pouvait me comprendre (bon en même temps c'est son rôle). A peine installée et hop, vas-y que je déballe ma vie sans aucune gêne, aucune retenue (ça me surprend moi-même vue que j'aime pas parler de moi). Mais lui, il est doux, y va doucement (un peu trop des fois car j'ai envie de le secouer), prend son temps, note ce que je lui dis (ce que les deux autres ne faisaient et du coup je me sens encore plus éocoutée) et surtout, il ne me juge pas. Je ne pensais jamais dire ça un jour, mais ça fait du bien!
Pour l'instant (car je le vois encore et à mon avis j'en ai pour un bon moment) il m'a beaucoup aidé dans ma vie de couple (avant je ne disais rien de mon état au Loup), mes relations avec les autres et il m'a permis d'ouvrir les yeux sur certaines choses. Je suis contente d'être tombée sur un bon du premier coup!

Alors non, aller voir un psy c'est pas nul, c'est pas un signe de faiblesse, c'est pas dégradant pour un rond et y'a pas de honte à le faire. Aller voir un psy c'est reconnaître qu'on a un problème e qu'on veut le résoudre, c'est pouvoir s'exprimer pour se libérer.

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