vendredi 29 juillet 2011

S'ouvrir aux autres?

Je n'arrive pas à m'ouvrir aux autres, c'est un fait. Je ne dis rien sur ma vie, rien qui pourrait me retomber sur le poil.
Oui, je suis un peu parano là dessus. J'ai toujours peur que ce que je dise se retourne contre moi (un vieux reste du collège).
Et ce qu'il s'est passé avec ma meilleure amie en décembre et plus tard au boulot m'a prouvé que j'avais raison.
Toujours est-il que maintenant, j'y arrive plus. Autant, avant j'arrivais à lâcher quelques infos, mais là, plus rien. J'y arrive plus. Avec le Loup, y'a pas de soucis, j'arrive à m'ouvrir (c'est pas encore ça, mais j'y arrive petit à petit). Mais avec d'autre, mission impossible.
Et pourtant, je sais que je peux avoir confiance en mon autre amie (C). Je sais qu'elle ne me jugera pas.
Mais je peux pas. J'y arrive pas. Je peux plus parler à quelqu'un. Et pourtant, ça fait du bien de parler à quelqu'un d'autre que ses parents/son fiancé/son psy (et même avec lui je me bride). Mais non.
J'ai peur, je suis bloquée. Quand je veux enfin me lancer, ça reste coincé dans ma gorge et je me dis "Non, dit pas ça, tu vas le regretter"  ou "Non, pas ça, c'est pas bien" ou "Fait gaffe, ça va se retourner contre toi, à un moment ou à un autre".
J'ai peur qu'au final, l'interlocuteur/trice finisse par s'enfuir, se détourner, partir en me laissant comme une loque, ravagée par le remort d'avoir dit tout ça, d'avoir osé me confier.
J'ai la trouille qu'on me juge, qu'on me dise ce que je dois faire, qu'on m'enfonce plus qu'autre chose. Je sais que j'ai des efforts à faire, mais je m'améliore petit à petit. Je voudrais qu'on me laisse le temps d'évoluer, de me retrouver. Pas qu'on me mette un couteau sous la gorge.
Même si je me livre à vous ici, sur ce blog, j'ai toujours la trouille que quelqu'un que je connais tombe dessus et s'en serve contre moi. Plusieurs fois j'ai pensé à le fermer, pour être sûre. Mais je me suis battue contre moi pour le garder ouvert et continuer à me livrer. Et pour finir, même si plus personne ne passait par là, je continuerais quand même. Parce que ça fait du bien, même si ce n'est que virtuel.
Mais je regrette vraiment d'être devenue comme ça. Je sais que je passe à côter de plein de choses, de pleins de gens sympa, mais je me dis qu'au moins, étant toute seule, il n'y a que moi qui pourrait me faire du mal. Personne d'autre.

Et pourtant, j'espère que quelqu'un prendra la peine de venir fouiner par chez moi pour voir comment c'est.

4 commentaires:

  1. ce que tu ne veux pas dire est si difficile? si grave? tout le monde a droit à avoir un jardin secret, il faut juste trouver l'équilibre entre raconter et trop en dire.

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  2. Non, rien de difficile ou de grave, heureusement!
    Comme tu dis, je dois trouver un juste équilibre.

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  3. Merci de me faire confiance en me montrant une partie de ce que tu ne veux pas dire...ça me touche :)
    N'ai pas honte de ce que tu es et oublie tous les cons qui t'ont "salie" ou te salissent encore, ils ne te connaissaient/connaissent pas vraiment. Ce que tu montres ne reflète pas la réalité, en t'ouvrant je suis sûre que tu attirerais plus de personnes, peut-être au risque de souffrir parfois, mais aussi d'être aimée et heureuse :)
    Après il est vrai que tout le monde peut trahir notre confiance, sauf nous-même. Alors sois déjà ta propre amie, ça ira mieux par la suite. Tu vaux bien mieux que ce que tu ne penses, tu as le droit de t'aimer aussi, je t'assure que ça te ferait du bien ;)

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  4. Merci!!
    Mais être ma propre amie... y'a encore du boulot, hein! :-D

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