mercredi 13 juillet 2011

La solidarité féminine

Je croyais naïvement qu'elle existait encore.
Faut croire que non.

C'est vrai quoi. Quand on passe ses sept heures de boulot (oui, j'en reviens au boulot, mais c'est l'exemple le plus parlant que jai) à se faire insulter copieusement et qu'on subit du harcèlement (aussi bien moral que sexuel), voir que la second de rayon (en gros la sous-chef quoi) ou même la collègue ne bronche pas d'un poil, franchement, ça fou les glandes.
Parce que oui, Mme M (la second donc) en a rien à foutre de notre gueule. Comme je le disais au Loup, je pourrais me faire violer ou tuer sous ses yeux qu'elle en aura rien à battre! Pourvus qu'elle ait sa place, son petit boulot pépère, le reste ça lui passe à trois milles pieds au dessus de la tête.

Mais il n'y a pas qu'au boulot.

L'autre fois, il plevait à verse (c'était vraiment le déluge quoi, même mon parapluie me suffisait pas). Comme j'avais pas prévu, j'achète un parapluie et en route. Devant moi, une jeune fille, trempée comme une souche, en robe et claquettes, sans parapluie ni rien, essayant de protéger son sac comme elle peut. Au moins cinq-six femmes passent à côté d'elle avec leur grand parapluie sans même la calculer. Du coup, je m'approche et lui propose un bout du miens. Elle m'a regardé, surprise, avant de me remercier au moins dix fois dans les dix minutes qu'a durée notre partage de parapluie.

Ou même, il suffit de dire bonjour, de demander l'heure, un mouchoir, notre route, on a le droit au regard meurtriers, exaspérés voir effarouchés. Et j'imagine même pas, en cas de catastrophe menstruelle non prévus, leur réaction si on demande une serviette hygiénique ou un tampon...

Et je trouve ça vraiment dommage, pas vous?

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