lundi 31 octobre 2011

Lui

Lui. Une part de moi. Sombre, noir.

Lui. Envoûtant, inquiétant. Attirant, repoussant.

Lui, c'est un sentiment, sombre, qui se manifeste parfois, lorsque je suis au plus mal.

Toujours à l'affût, cherchant le moindre doute, la moindre faille pour s'y engouffrer et me faire du mal.

Il est là, je le sens, toujours avec moi, toujours là. Tapis au fond de moi il attend sont heure patiemment. Il sait qu'elle arrivera, tôt ou tard. Il est patient, prenant tout son temps.

Je sens son étreinte, son souffle caresser mon oreille. Je sens ses griffes plantées sur moi. J'entends ces mots qu'il me susurre à l'oreille.

Quand je sombre il est là, toujours, ravis de pouvoir ressortir.

Quelques fois je lutte contre lui. Je m'accroche à une lumière, n'importe laquelle. Je m'y accroche fermement, espérant remonter, ne pas tomber dans ce puits sans fond, dont j'aurais du mal à sortir.
Je ne gagne que rarement et souvent au prix de nombreuses blessures.
Il fait tout pour me tirer vers le bas, m'entraîner dans le noir, les ténèbres, l'abîme.

Il m'attire autant qu'il me répugne. Je l'aime autant que je le hais.
Il fait partit de moi, je ne peux le nier.

Quelques fois je le recherche, me blottit contre lui, dans ses bras et me laisse aller aux ténèbres qu'il crée pour moi. J'écoute ses paroles, les bois avidement.
Il peut être rassurant, chaleureux, mais le prix à payé n'en sera que plus fort.

Je le sens là, tout près, prêt à jaillir et me prendre de nouveau.

Il se nourrit de mes peurs, de mes pleurs, de ma tristesse. Ma colère et ma haine le font rire.

Face à lui je ne suis rien.

Quand il me tient, dans ses griffes ou dans sa gueule, que je n'arrive pas à partir, alors je m'effondre.
C'est violent, c'est brutal. ça fait peur.

Mon Loup l'a vu une fois. Une seule fois et ça lui a suffit.

J'essaye de le contrôler.

J'y arrive quelques fois, mais pas tout le temps.

Et quand j'y arrive pas, alors je vais me cacher, pour pas qu'on me voie comme ça.
Si je peux pas me cacher, alors je me réfugie en moi, tout au fond, et je me laisse aller.

Il est chaud et glacial à la fois.

Plusieurs fois je me suis livrée à lui, sans retenue, sans contrainte, nue.
Je le fais encore quelques fois.

Il fait partit de moi.

Je voudrais qu'il parte mais en même temps je ne veux pas le perdre.

5 commentaires:

  1. C'est ainsi ma belle, il fait partie de toi...et il te fait mal mais en même temps te fait "du bien" par ce mal...d'où cette ambivalence...un jour tu ne voudras plus de ça. Quand "il" te rattrape, essaie si tu peux (ce n'est qu'une idée comme ça mais peut-être pas ce qui t'ira) de penser à tout ce qu'il y a bien dans ta vie, tout ce que tu as réussi, aux gens qui t'aiment, à des choses positives...si tu peux...et sache que je suis là si tu as besoin quand vraiment ça ne va pas, même si je peux comprendre et supposer que ça ne soit pas facile de parler à ce moment-là, voire que tu n'en ais pas envie du tout. Tu es une fille formidable, ne l'oublie surtout pas. J'taime quoi !!!!! Gros bisous.

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  2. Wouahou , ce texte est fort ...Il prend aux tripes .
    Difficile de combattre le côté obscur de la force :(

    courage

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  3. C'est très profond ce texte. Courage pour combattre au mieux, avec les forces que tu as.

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