samedi 8 octobre 2011

Sale

Je suis sale.

Voilà, c'est dit.

Enfin sale pas dans le sens crade, juste sale en dedans. Noire, ténébreuse, laide.

Oui, voilà, laide à l'intérieur. Laide, immonde, horrible.

Pourquoi?

Parce que dans ma tête, ça va pas. ça va même pas du tout.

J'ai des idées, des pensées qui me font peurs, qui me terrifies.
Et pourtant, je m'en réjouie, je m'en amuse. Et quelques fois, ça me fait rire.

Ce qu'il y a dans ma tête?

Des pensées noires, sombres.

Je m'imagine les pires tortures, les pires meurtres que je pourrais faire. J'imagine mes "victimes" à l'agonies, mortes, torturées, le visage déformé par la douleur.
Je m'imagine des viols, toutes les sévices sexuelles possibles et inimaginables. Sur des femmes et des hommes, peut importe.
J'imagine comment faire souffrir psychologiquement les personnes, leur faire le plus de mal possible sans les toucher.

J'ai une "méthode" très clair dans ma tête. D'abord la torture psychologique, après la physique et enfin la mort.

Je sais que je peux passer à l'acte. Je l'ai déjà fait deux fois.

La première fois, j'était au lycée, en seconde je crois. Un mec que j'aimais pas m'a poussé à bout. Je me suis énervée et je lui ai éclaté la tête dans le mur en l'étranglant. Des filles sont arrivées et m'ont arrêté.
Toujours au lycée. En terminale cette fois. Une fille avec qui je traînais me cherchait. Je l'aimais bien et tout, mais je l'ai plaqué contre une rambarde d'escalier et je l'ai aussi étranglé. J'étais comme dans un état second. On m'a arrêté quand elle est devenue toute rouge/bleue.

J'ai peur. J'avoue que je me fait peur.
Je me sais capable de passer à l'acte si on me pousse à bout. Et je sais que sur l'instant, je m'en réjouirais. Après je sais pas. Mais sur l'instant, oui ça me ferait plaisir.

Je ne vous raconterais pas tout, c'est assez glauque.

Je n'ai pas recommencée depuis la deuxième fois. J'ai trop peur de moi, de ce que je pourrais réellement faire.

Et je me limite, me jugule, m'entrave quand je rentre dans une colère noire. Je me retiens, pense à autre chose. Parce que je sais que je pourrais recommencer. Et que je pourrais aller jusqu'au bout.

Je suis horrible.

7 commentaires:

  1. Déjà tu ne dois pas être la seule à penser à ce genre de choses, ni à le faire, la preuve dans les journaux (enfin évite d'y apparaître quand même, du moins pour ça ^^). Il faut dire que ça fait du bien de faire mal aux gens qui nous font chier ou nous font carrément mal, ça nous fait plaisir mais ça doit être dû à un truc qui se passe au niveau du cerveau, enfin bon en gros je pense que c'est normal, ça serait même bizarre de faire des choses qui ne nous plaisent pas ! Genre "je suis en train de frapper ce gars et ça me fait trop de peine" tu trouves pas ça bizarre ? Si la personne frappe c'est que ça lui fait du bien, point. Le tout est qu'il n'y ait pas que de faire mal qui te fasse plaisir, là ça serait plus problématique. Donc tu as un côté noir et c'est normal, tu dis juste tout haut ce que certains pensent tout bas. Tu n'es pas pire que les filles qui font du harcèlement à leur collègue pendant des jours et des jours, ou que des mecs qui prennent un mec pour leur tête de turc. Sauf que toi, c'est plus radical. Il m'arrive aussi de penser à des actes violents (hors viol car je trouve ça ignoble) quand je vois certaines personnes, et ce qu'elles font ou peuvent faire. Bref, il faut changer cette violence en énergie positive : mets-toi au yoga :-D Ou du moins au sport. Ou achète-toi un punching-ball en pensant à ceux à qui tu veux défoncer la gueule ^^

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  2. Merci.
    Ben en général, quand cet état m'arrive j'écoute un bon métal (si je peux) parce que ça calme un peu. Sinon je pars dans mon monde (ça détend pas spécialement, mais ça fait du bien, même si je suis toute chose après).

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  3. Bah écoute chacun ses méthodes, si ça te fait du bien c'est l'essentiel. Zeeeeeeen ^^

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  4. En regardant les articles que j'avais loupé, je tombe sur celui-ci.
    Tu sais, oui, de te lire, ça fait un peu peur. Mais je te trouve vraiment courageuse de te confier ainsi, de t'ouvrir à nous. Merci pour cette confiance.
    Tu sais, ne te sens pas anormale, ou autre, nous avons tous un côté sombre, quel qu'il soit. Peut-être pas aussi violent, mais chacun de nous n'est pas tout blanc. Ca, c'est une certitude.
    En ce qui concerne ces "pulsions" violentes que tu as, t'es tu posé la question de savoir d'où elles venaient ? Tu devrais travailler dessus, tu en as besoin je pense.
    En ce qui concerne le fait de gérer ces pulsions, tu devrais apprendre la relaxation, 15mn chaque jour, ça fait des miracles sur le corps et l'esprit...
    Bisous doux. :)

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  5. La dernière fois que j'ai essayé la relaxation, je me suii endormie ;-)
    Mais je veux bien réesssayer.
    D'où ça vient? Un refus de moi, des gens. Les gens, ça fait peur, ça fait du mal, alors faut bien se défendre. Mais je me soigne, même si c'est pas gagné encore.

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  6. C'est vrai, que ça fait peur. Mais clairement, on a tous ce genre de pulsions, et je crois que c'est normal...
    Pour ma part, j'accepte toujours aussi peu ma colère, même si je travaille dessus :)
    mais du coup, je suis contente de ne pas avoir de répartie (ou d'y penser trop tard) comme ça, j'ai l'impression de passer pour une lopette qui ne sait pas se défendre, mais je m'en veux encore plus après si j'ai dit des choses blessantes...
    Plein de courage :)

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    1. Moi je réfléchis après.
      En général je dis rien et me laisse faire, mais c'est une fois que l'action est passée que je me dis "j'aurais du dire ça, faire ça...".
      Mais quand je suis en rogne, je mets un moment avant de me calmer.

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