lundi 21 novembre 2011

Ma vie : première partie de l'enfance

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Aller, je me lance. J'avoue que je ne sais pas trop comment tourner tout ça alors pardonnez-moi si mon message semble décousue ou pas clair.

Donc je suis née en fin décembre 1985 dans une ville proche de Lyon (je suis vague pour une question d'anonymat). Je suis fille unique.

Bon, je me rappelle plus trop de ma petite enfance, à part que j'étais souvent chez mes grands-parents maternels (les paternels étant à 500km de là et je ne les ai pas trop connus).

Je me rappelle surtout d'une nourrice. La première d'une longue série.

D'après mes parents, j'étais assez difficile. En fait, je piquais une crise dès que je ne voyais plus ma mère. Mais comme elle était encore étudiante, elle m'a confié à une nourrice (la voisine) pour la journée.
Je ne sais pas si c'est le fait d'être séparée de ma mère ou que je n'aimais pas cette dame, toujours est-il que je passais mon temps à vomir quand j'étais chez elle. Pour me punir, elle me frappait avec une cuiller en bois. Et c'était presque tous les jours. Je me souviens d'une fois où elle avait appelé ma grand-mère pour lui dire. Elle était vraiment déçue par mon attitude. J'étais vraiment mal de savoir que ma grand-mère m'en voulait. Je ne sais pas si c'est le même jour ou un autre, mais je me rappelle que ma nourrice m'avait forcé à manger mon assiette de petits pois-carotte alors que j'avais vomis dedans (et bon appétit, j'espère que vous mangez pas!). Pareil, une fois j'avais soif et elle m'a fait boire quatre ou cinq grands verres d'eau d'un coup. Et forcément, j'ai tout rendus. Et elle m'a frappé.
Tout ça s'est calmé dès qu'on a déménagé.

Il y a eu la maternel et le CP aussi, dans cette ville.

De la maternel, je ne me souviens que des siestes, des jeux dans la cours de récréation, des jours de la semaine écrient sur des rouleaux de papier toilette et une cassette de chansons.
Du CP, je me souviens de quelques brimades, de quelques jeux et d'un maître.

De ce maître, je crois que je m'en souviendrais toujours. Je me rappelle qu'une fois il m'a emmené au tableau en me prenant par la main, m'a fait écrire dessus, toujours en me tenant la main, m'a ramené à ma chaise et m'a fait tourné pour que ma jupe vole avant de me faire rasseoir sur ma chaise.
Avec le recul, je trouve ça louche, mais bon.

Ensuite, on a déménagé. De ville je passe à un village, d'un appartement à une maison. Je change aussi d'école donc nouveaux profs et nouveaux élèves. J'ai six ans.

Je fais donc ma rentrée en CE1. Les enfants se connaissent presque tous ce qui est déroutant quand on vient d'arriver.
Je fais la connaissance de quelques filles qui me manipuleront pendant un bon moment. Je suis souvent seule, un peu différente, un peu à part.

Mes parents n'avaient pas les moyens de me payer des vêtements à la mode, alors j'avais le droit à des vêtements de récup', du genre Emaüs et compagnie. Je leur en ai voulut parce que rejeté car pas habillée comme les autres. Mais en grandissant, je me suis rendue compte de la valeur de l'argent alors je leur ai pardonnée. Et puis faut dire aussi que la mode changeait toutes les semaines ou presque!

La maison est grande. Deux étages. Hantée aussi (dans ma famille on croit tous à ça et on ne s'explique pas certaines choses). Comme je le disais ici, je ne peux pas rester sans bruit de fond dans cette maison. Bref, je vois des choses étrange et je crains de rester seule. Il me faut des peluches (que je mets du temps à "apprivoiser") à côté de moi et une luciole pour me faire un peu de lumière. Pareil, je ne peux pas dormir si la porte de ma chambre est fermée (ça me le fait aussi chez mes grands-parents).

Un chat fait aussi son apparition dans ma vie. Fripouille. Mon fripounet d'amour qui nous a quitté il y a 6-7 ans. J'en avais peur au début, mais qu'est-ce que je l'ai aimé ce chat. Il en a vu de belle aussi. C'était un battant, sauver plusieurs fois de la mort. Mais la maladie (à cause des croquettes) a été plus forte que lui.

Nouvelle nourrice aussi. Sa petite fille me volaient ce que j'avais le malheur d'amener chez elle. Mais j'avoue que je me vengeais en leur volant des centimes (et oui, jeune et déjà délinquante). Quand à son petit fils, c'était une vrai peste avec moi. Je me souvient d'un jour où il m'a mordue au sang (j'étais bleu et jaune et ça a mis du temps à passer). Je me suis faite criée dessus et lui n'a rien eu. Normal.

L'école se passe plutôt mal. Je me fais rabrouer et mes soit-disant amies me volent, se foutent de moi et me font faire des trucs pas possible. Je me souviens d'une fois où elles m'avaient emmêlée dans un élastique (vous savez, ça) lui-même attaché à la barrière de la cours. J4ai eu du mal à m'en défaire et quand il a fallut retourner en classe, elles se sont tirées en me laissant me démerder toute seule. Et forcément je suis rentrée en retard et je me suis faite allumée.

Il y avait aussi une prof particulière. On pouvait pas se voir. Elle m'a frappé une fois et m'a cassé un nombre incalculable d'ardoise (comme ça). Elle a convoqué plusieurs fois mes parents et pour finir m'a faite passée en CM1 avec 3,5/10 de moyenne parce qu'elle voulait plus me voir. ça tombe bien, moi non plus!

CM2. Je redouble cette classe car pas d'assez bonnes note et donc pas apte à passer en 6ème. TOujours à l'écart, toujours brimée.
Je ne peux me "défaire" de mes amies. Je ne sais pas, quelque chose me retient. La peur d'être seule? Sûrement.

Deuxième CM2. Toujours avec la même fille, qui a redoublé, elle aussi. Cette fois j'ai de meilleures notes et une meilleure prof. Je suis passée.

Il y a eu aussi une fête de la Saint Jean. Je ne sais plus en quelle année c'était. J'ai appris qu'une fille/femme, c'était faible et qu'on pouvait tout leur faire. Je crois que c'est là où j'ai changé.

J'ai aussi changé de nourrice. Deux fois. La dernière a été celle que j'ai eu jusqu'à ce que je pousse une gueulante.

Quand j'avait 8-9 ans, je ne sais plus trop, j'ai aussi commencé l'équitation. J'ai adoré ce sport! Je m'éclatais à cheval! Tous les samedis j'étais au club, et il fallait pas que je sois en retard ou que je loupe un cours! J'aime ce contact avec les chevaux. J'avoue que ça me manque parfois.

Voilà, je crois que c'est tout pour cette partie là.

9 commentaires:

  1. Et bah dis donc, elles étaient bizarre tes nourrice!

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  2. ça va toujours mieux en le disant...
    Tu n'as pas eu une histoire facile, et c'est bien de le dire. Ces "petites" humiliations ordinaires, qui s'ajoutent les unes aux autres, et qui finissent par {dé}construire un individu...
    Grosse bises.

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  3. @ Magali : Je te le fais pas dire!

    @ Moi {etc} : Disons qu'à cause de ces petites réflexions (mais là j'ai même pas fait la moitiée de ma scolarité, hein) ont fait que j'ai une opinion de moi très proche du niveau -980

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  4. Quelle enfance difficile... Si petite et maltraitée comme ça... As-tu réussi à en parler autour de toi, à tes parents ? Ce que t'as fait la première nourrice est un crime, c'est de la maltraitance et visiblement, tu en gardes encore les traces. Toutes ces brimades, ces humiliations t'ont détruite...
    Il est temps, peut-être de t'en libérer... Gros bisous plein d'amour. Courage.

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  5. Pour ma première nourrice, mes parents étaient au courrant mais ils n'ont rien fait. comme tu dis, j'en garde des traces. C'est certainement de là qu'est venue mon problème avec les femmes.
    M'en libérer. J'aimerais bien. Mais je garde tellement tout en moi que c'est dur.
    Pour l'instant je travaille au plus "urgent". Le fond viendra après je pense.

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  6. Les gens sont vraiment ignobles, du moins ceux que tu as rencontrés...la première nourrice maltraitante (et tarée !!!!), les "amies" méchantes, les profs louches ou violents...et toi toujours victime et punie pour ce que tu n'avais pas fait, quelle injustice ! Ca ne m'étonne pas que tu vois les autres comme des agresseurs potentiels ou que sais-je encore, on ne t'a pas beaucoup montré le bon côté de l'humain quand tu étais petite. Et le tout t'a donné une mauvaise image de toi, avec une estime très basse comme tu le dis : la petite fille qui ne mérite pas d'être aimée, qui doit sûrement être différente puisque les autres ne l'acceptent pas, etc. On t'a renvoyé une image erronée de toi-même, qui te poursuit encore.

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  7. C'est pour ça que je suis comme tu me connais. J'espère pouvoir changer un peu (mais pas tout non plus, hein!)

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  8. Je rejoins les commentaires, précédents. La cruauté humaine me dépassera toujours...

    Plein de courage à toi.

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  9. La violence fait malheureusement partie de l'humain

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